• Extrait du livre "Odavi veut de la pluie"

    Extrait du livre "Odavi veut de la pluie"

    Ce matin, le royaume de la clé du cœur, se réveille pour la troisième semaine consécutive, sous un soleil brûlant de tous ses rayons. Alain Solation, notre soleil, se trouve au zénith et libre de s’en donner à cœur joie, rayonnant plus fort et plus joyeux que jamais.

    Chaque région en souffre, Les ruisseaux s’assèchent, les neiges éternelles de la couronne glacée des O pics disparaissent et beaucoup d’arbres, de plantes et même l’herbe, sèchent, roussissent et meurent. La terre se fendille et craquèle, se crevassant. Les habitants cherchent de l’eau et de la nourriture, et se réfugient au bord de l’Océan. Seuls prennent place et apparaissent de plus en plus nombreux, les cactus et autres plantes résistantes aux canicules.

     

    Extrait du livre "Odavi veut de la pluie"

     

    Jamais on n’avait subi de telles chaleurs, depuis la création du Royaume et, de nombreux penseurs évoquaient, inquiets, un réchauffement climatique destructeur :

    « … Des royaumes extérieurs couperaient de trop nombreux arbres, utiliseraient trop de matières plastiques rejetées dans les océans, et produiraient à l’excès des énergies rejetant beaucoup trop de gaz dans le ciel. On en arrive à brève échéance, à la destruction des espèces vivantes et la disparition totale prochaine du Royaume de la clé du cœur. Tout le monde est inquiet… » (Extrait du documentaire réalisé par l’aigle libre penseur, Hank Core, « une cécité qui débranche »)

     

    Extrait du livre "Odavi veut de la pluie"

     

    C’est en ces temps perturbés que des pleurs se font entendre, dans les plaines perdues de l’infini, aux abords du fleuve rouge, aujourd’hui totalement asséché, sauf par les larmes d’une petite licorne nommée Odavi.

    La petite licorne tient entre ses pattes un pot en grès, contenant de la terre. Chaque larme qui tombe, s’assèche et s’évapore immédiatement. Non loin d’elle, se trouve un cactus. Il est d’un vert éclatant. Se rapprochant, il demande :

    Extrait du livre "Odavi veut de la pluie"

    -          « Bonjour, je m’appelle Ipic, peace horse, y a un blème, pourquoi pleures-tu ? »

    -          « Snif, snif, mon Papi est mort, il y a une semaine, snif, et je n’arrive pas à tenir sa promesse, bouuuuuuuh ».

    Ipic veut la réconforter, mais il se ravise à temps…

    « J’oublie toujours que je suis recouvert d’épines » se dit-il intérieurement.

    -          Je m’appelle Odavi, mon Papi s’appelait Buddi. Il est mort, malade, apparemment, il a mangé de l’herbe contenant une trop forte concentration en pesticides.

     

    Extrait du livre "Odavi veut de la pluie"

    -          Oh je suis si triste pour toi ma sœur, merci de m’en parler.

    -          Il était si triste du changement de notre terre, il voyait tout disparaître… Avant de fermer les yeux pour toujours, il m’a offert ce pot. Papi Buddi m’a chargée de faire germer la plante qui s’y trouve, en souvenir de lui, ajoutant que tant que cette plante vivra, il sera présent en elle avec moi, qu’elle est l’espoir de ce monde qui doit se renouveler. Snif, et moi, avec cette canicule, ce manque d’eau, il m’est impossible d’exaucer son vœu, je suis si malheureuse, bouuuuh…

    -          Ooh, il te faudrait de la pluie… Je suis un cactus, il m’est difficile de t’aider. Mais, une chose dont je suis sûr c’est que l’on est plus fort ensemble que tout seul. As-tu des amis en ce royaume ? Des personnes que tu pourrais rencontrer ? Ils ont peut-être un moyen d’amener la pluie sur ces terres…

    Odavi se retourne vers Ipic, l’œil relevé, intrigué.

    -          Que dis-tu Ipic ?

    -          Eh bien, rien n’est perdu. Seul tu n’as peut-être pas la réponse. Le mieux est de te tourner vers tous ceux que tu connais. Ensemble vous êtes plus fort pour affronter ce problème qui t’attriste.

    -          Mais tu as raison, tes réflexions ne manquent pas de piquants et elles ont éveillés en moi une petite lueur d’espoir. Merci à toi.

    -          Namasté

     

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    -          Que je ramasse du thé ?

    -          Non, mon ami, le geste Namasté symbolise la croyance qu'il existe une lumière divine en chacun de nous, située dans le chakra du cœur. Ce geste est un signe de reconnaissance d'une âme envers une autre âme. Namasté signifie donc « je m'incline devant toi ». C’est un peu l’équivalent de bonjour et de merci avec une marque de respect.

    -          Oh cela me touche beaucoup, Ipic. Namasté.

    -          Dis, Odavi, cela ne te dérange pas trop que je m’installe chez toi avec ma famille ? Nous avons fui sur des morceaux d’épaves qui nous ont portées jusqu’ici.

    -          Vous veniez d’où et que s’est-il passé ?

     

    Extrait du livre "Odavi veut de la pluie"

    -          Nous habitions sur une des îles du Cap Vert, l’île de Santo Antao, dans le petit village de Cruzinha…

    -          C’est l’île la plus proche de notre royaume… mais elle est cachée aux yeux des humains… pas aux vôtres…

    -          Nous n’avons pas possibilité comme les autres arbres et plantes de communiquer entre nous par nos racines, le sol est bien trop pierreux. Nous avons développé une communication par vibration de nos épines. C’est ainsi que nous avons été informés de l’arrivée d’une vague immense sur nos îles. La ville de Ponta do Sol a été la première à être complètement engloutie et l’eau s’est engouffrée dans toute l’île. Les habitants ont fui vers le sommet de la montagne la plus haute, le Topo da Coroa.

     

    -          Mais c’est affreux Epic, ce que tu me racontes, quelle catastrophe. Comment avez-vous réussi à vous en sortir ?

     

    Extrait du livre "Odavi veut de la pluie"

    -          Nous nous sommes accrochés les uns aux autres lorsqu’une grande vague nous a emportée. Heureusement, l’instinct de survie, dans un ultime effort nous avons réussi à nous accrocher à une porte qui nous as servi de radeau jusqu’ici. La traversée ne fut pas aisée, nous avons été picorés par des goélands railleurs et à notre arrivée nous avons été quelque peu pincés par des crabes aux pinces d’or, mais nous avons trouvé ensuite ces plaines idéales pour notre survie.

    -          Quelle aventure Epic. Bien entendu tu es le bienvenu, toi et ta famille, tu es ici chez toi.

    -          Merci chère Odavi, et toi, comment en es-tu arrivée à être seule avec ton grand-père Buddi ?

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